Calendrier scientifique Juin 2018
L'urine est un échantillon traditionnellement analysé durant le processus de diagnostic des trois parasitoses suivantes : Trichomonas vaginalis, Enterobius vermicularis et Schistosoma haematobium. Néanmoins, dans le cadre de troubles néphropathiques, il convient de mentionner d'autres parasites.
Parmi les parasites suivants, veuillez choisir lequel est susceptible de provoquer des troubles néphropathiques:
Schistosoma mansonii
Plasmodium malariae
Leishmania donovani
Tous
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Informations générales
Si plusieurs centaines de parasites (342 espèces pour être exact) peuvent infecter l’homme, seuls 20 d'entre eux sont associés à des troubles rénaux, dont les plasmodies, les schistosomes, les filaires et les leishmanias, responsables de troubles cliniques ou épidémiologiques remarquables [1].
Dans l'infection par S. haematobium, on connait bien l'hématurie et la dysurie provoquées par l'ulcération de la muqueuse vésicale, mais on en sait souvent moins sur la protéinurie engendrée par l'infection par S. mansoni. La maladie rénale associée à la schistosomiase n'est pas fréquemment documentée dans la littérature. La maladie répond à une évolution chronique de gravité variable. La glomérulonéphrite est décrite dans 10-12 % des cas d’étude anatomo-pathologique. La glomérulopathie schistosomique survient généralement chez des patients jeunes de sexe masculin et les lésions glomérulaires sont de nature immunologique [2].
Le paludisme, l'une des maladies infectieuses les plus répandues au monde, a été présenté comme la première affection associée au syndrome néphrotique [3]. L’atteinte rénale est relativement fréquente en cas d’infections par P. falciparum (Malaria tropica) et P. malariae (Malaria quartana), mais a également été décrite dans l'infection par P. vivax (Malaria tertiana). Avec la Malaria quartana, le syndrome néphrotique survient fréquemment au cours d'une glomérulonéphrite membranoproliférative, qui n'est généralement pas réversible en traitant l'infection. En revanche, le syndrome néphrotique ou la protéinurie, rare chez les patients infectés par P. falciparum, disparaît une fois l'infection maîtrisée. Cependant, il convient de noter l'apparition d'une insuffisance rénale aiguë due à des lésions tubulo-interstitielles telles qu’une nécrose tubulaire, une hémoglobine et des cylindres de cellules dans le tubule, et un œdème interstitiel [4].
La leishmaniose est provoquée par des infections à protozoaires et peut se manifester de trois façons : cutanée, cutanéo-muqueuse ou viscérale. Les lésions glomérulaires ne sont observées qu'avec le kala-azar, un type distinct de leishmaniose viscérale due au Leishmania donovani, mais pas dans d'autres leishmanioses cutanées ou cutanéo-muqueuses. Les données de l'étude ont mis en évidence une protéinurie légère avec des changements bénins dans les sédiments urinaires chez 60 % des patients atteints par kala-azar sur la base d'une prolifération mésangiale à glomérulonéphrite membranoproliférative avec atteinte tubulo-interstitielle. Dans ce cas, la glomérulopathie semble s'installer avec la guérison de l'infection [5].
Références
- Barsoum RS: Parasitic kidney disease: milestones in the evolution of our knowledge. Am J Kidney Dis. 2013 Mar; 61(3):501-13.
- da Silva GB, Duarte DB, Guardão Barros EJ, and De Francesco Daher E: Schistosomiasis-associated kidney disease: A review. Asian Pac J Trop Dis. 2013 Feb; 3(1): 79–84.
- Barsoum RS: Tropical parasitic nephropathies. Nephrol Dial Transplant. 1999; 14 Suppl 3:79-91.
- da Silva GB, Pinto JR, Guardão Barros EJ, Nogueira Farias GM, and De Francesco Daher E: Kidney involvement in malaria: an update. Rev Inst Med Trop Sao Paulo. 2017; 59: e53.
- van Velthuysen ML, Florquin S: Glomerulopathy associated with parasitic infections. Clin Microbiol Rev. 2000 Jan; 13(1):55-66.